Quelles spécificités un kiné peut-il afficher sur sa plaque ?

Trouver la plaque idéale pour un cabinet de kinésithérapie suscite souvent plus d’interrogations qu’on ne le pense. Entre une réglementation strict...

Trouver la plaque idéale pour un cabinet de kinésithérapie suscite souvent plus d’interrogations qu’on ne le pense. Entre une réglementation stricte , l’envie d’afficher ses qualifications professionnelles et la nécessité d’être visible, l’exercice se révèle parfois délicat. Alors, que peut réellement mentionner un kinésithérapeute sur sa fameuse plaque professionnelle ? Quelles sont les spécificités reconnues par l’Ordre , comment bien formuler ces informations, et quelles règles, du choix des couleurs aux dimensions réglementées , faut-il respecter à tout prix ?

Ce qu’un kiné est autorisé à afficher sur sa plaque

L’ affichage professionnel ne signifie pas liberté totale : chaque information présente doit répondre rigoureusement au Code de déontologie des kinésithérapeutes . Le conseil départemental de l’Ordre veille avec attention à la conformité des mentions figurant sur la plaque.

De manière classique, une plaque professionnelle comporte certaines coordonnées essentielles : nom, prénom, numéro de téléphone, adresse du cabinet, ainsi que les jours et heures de consultation. Ces éléments restent indispensables pour informer efficacement la patientèle.

Les spécificités d’exercice reconnues par l’Ordre

Quand un kinésithérapeute hésite à mettre en avant une formation spécifique ou une compétence particulière, il doit savoir que seule l’inscription d’une spécificité d’exercice validée par le conseil départemental est permise. Qu’entend-on exactement par là ? L’ Ordre national distingue certaines spécificités liées à la structure du cabinet ou à des fonctions réservées aux professionnels disposant de diplômes ou titres reconnus .

Voici quelques exemples courants de spécificités d’exercice officiellement reconnues :

  • Masso-kinésithérapeute diplômé d’État (mention obligatoire de la qualification)
  • Titres reconnus comme ostéopathe ou kinésithérapeute du sport (uniquement si la formation est agréée)
  • Spécificités structurelles : espace d’hydrothérapie, balnéothérapie, plateau technique de rééducation
  • Prise en charge spécifique : périnatalité, pédiatrie, gériatrie, neurologie
  • Fonctions validées : expert judiciaire, attaché à une structure hospitalière

Il est important de différencier ces mentions officielles des formations non reconnues. Un simple certificat ou un stage ponctuel, même spécialisé, n’autorise aucune inscription officielle sur la plaque sans la validation expresse du Conseil départemental .

Comment obtenir l’autorisation d’afficher une spécificité ?

Seules les qualifications vérifiées et sanctionnées par un diplôme reconnu permettent d’obtenir cette possibilité. Après validation, il convient d’adresser une demande écrite au conseil départemental de l’Ordre qui analyse chaque dossier et statue sur la conformité avant d’accorder – ou non – la mention sur la plaque.

Un kinésithérapeute désireux d’afficher une nouvelle spécificité d’exercice doit donc impérativement attendre la réponse officielle du conseil. Tout affichage anticipé expose à des sanctions disciplinaires et au retrait immédiat des mentions jugées non conformes.

Différences entre diplômes reconnus et formations complémentaires

Le marché de la formation continue regorge de propositions : techniques innovantes, méthodes alternatives, approches diverses… Pourtant, seules quelques-unes donnent accès à des certifications officiellement reconnues par l’Ordre . Il est donc crucial de rester vigilant.

Ainsi, mentionner sur sa plaque une formation en réflexologie ou en thérapies douces n’est permis que si ces disciplines sont expressément homologuées. Sinon, mieux vaut limiter leur évocation à l’échange oral lors des consultations.

Formuler correctement les mentions de spécificités sur la plaque

La forme a autant d’importance que le fond ! Une formulation floue, imprécise ou exagérée attire immanquablement l’attention du conseil départemental. Certains termes doivent absolument figurer, comme « diplômé d’État », sous peine de devoir refaire entièrement la plaque.

La bonne pratique consiste à organiser l’information : nom et prénom lisibles , spécialité suivie du diplôme ou titre officiel , puis les coordonnées précises, éventuellement les jours et heures de consultation .

  • Indiquer clairement la fonction principale et toute spécificité validée
  • Utiliser les termes exacts délivrés par l’Ordre sans approximation
  • N’ajouter aucune mention auto-proclamée ou issue d’une liste non reconnue
  • Rester sobre : l’excès de détails ou de superlatifs est à proscrire

Rappelons aussi qu’aucun slogan publicitaire , message valorisant ou phrase évoquant l’excellence n’est toléré sur la plaque. L’objectif reste purement informatif.

L’importance du contrôle par le conseil départemental

Chaque nouveau kinésithérapeute, ou tout professionnel modifiant sa plaque, passe inévitablement par la validation du conseil départemental de l’Ordre . Cette instance garantit l’application uniforme du code déontologique partout en France.

En cas de doute sur la légitimité d’une spécificité d’exercice , c’est ce conseil qui tranche. Si la demande est refusée, il faut modifier le texte, voire remplacer les plaques déjà installées à l’entrée du cabinet.

  • Une présentation trompeuse ou enjolivée entraîne un rappel à l’ordre immédiat
  • En cas de manquement répété, une procédure disciplinaire peut être engagée

Mieux vaut donc privilégier la transparence et la conformité réglementaire dès l’installation.

Quelles règles autour de la matière, des couleurs et des dimensions réglementées de la plaque ?

L’aspect visuel n’est pas laissé au hasard : la loi encadre strictement la taille et l’apparence des plaques professionnelles pour garantir une information neutre et éviter toute concurrence déloyale.

Concrètement, la plaque d’un kiné ne doit jamais dépasser certaines dimensions réglementées , généralement 30 x 25 centimètres, adaptées à l’affichage clair de toutes les données nécessaires.

  • Couleurs sobres exigées : noir, blanc, laiton brossé, bronze…
  • L’utilisation de matières plastiques brillantes , couleurs vives ou supports lumineux est interdite
  • La signalétique lumineuse ou dynamique est prohibée hors panneaux d’indication autorisés

Aucun logo fantaisiste , icône publicitaire ou photo personnelle n’est toléré. Seuls les éléments prévus dans le règlement professionnel sont acceptés.

La sobriété reste donc la règle, même si certains cabinets choisissent une typographie ou un agencement original, tant que cela n’altère pas la clarté de l’information .

Divers détails pratiques souvent oubliés

Bien réussir sa plaque de kinésithérapeute ne s’arrête pas à l’inscription des diplômes ou qualités reconnues. Quelques précautions supplémentaires sont utiles pour rester conforme aux exigences déontologiques tout en optimisant la visibilité auprès des patients.

Premier point : il est essentiel de vérifier régulièrement l’ état d’usure de la signalétique . Les coordonnées, numéros de téléphone ou horaires doivent toujours être à jour. Toute modification de jours et heures de consultation nécessite souvent la commande d’une nouvelle plaque conforme.

  • Adapter la taille de la police pour assurer une lecture facile depuis la rue
  • Placer la plaque à un endroit accessible , visible mais discret
  • Penser à actualiser sans délai en cas de changement de qualification

Certains optent pour deux plaques : l’une à l’extérieur, l’autre dans le hall ou à l’étage en cas de pluralité de professionnels, en respectant des formats différents mais toujours dans le cadre légal prévu.

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Robert Bijotat

Experte en signalétique professionnelle dans le conseil et la création de solutions sur mesure.